Dicton du jour
Chaque revers a sa médaille !!!
HISTOIRE N° 3 - Histoire pour Madame R.
Entre deux branches d’arbre dans un creux - un cocon.
Un homme l’observe.
Il devine dans cet œuf une ouverture minuscule qui ressemble à un ongle d’écorce.
Un papillon va naître.
L’homme le voit qui s’insinue par ce trou trop menu pour lui, qui s’efforce et qui s’échine, un millimètre après un autre, et qui semble tant s’épuiser qu’il s’arrête, à demi sorti.
« La pauvre bête n’en peut plus, se dit l’homme. Je vais l’aider. » De la pointe de son canif, il élargit la porte étroite.
Le papillon, d’une poussée, vient au monde enfin. Il se délivre mais son corps est gonflé et pesant. Ses ailes sont trop petites ; elles paraissent ratatinées.
L’homme pense qu’elles vont bientôt se déployer et que ce ventre qui se traîne -
obèse et disgracieux, va perdre ce poids qui l’encombre. Mais non - le papillon est informe à jamais.
L’homme ne savait pas que l’insecte, pour vivre, avait besoin de son combat,
que cet effort exténuant contre l’exiguité du seuil poussait le liquide du corps vers les ailes encore chétives - pour leur donner leur force, leur exacte beauté, leur juste dimension.
Il avait cru bien faire - comme nous, qui voulons aplanir les obstacles devant les pas de nos enfants ou de nos proches. En faisant à la place de..., nous empêchons leur envol, nous entravons sérieusement leur processus de développement et amputons leurs qualités et leurs potentialités. Certains restent infirmes de la vie.
La loi de la nature le dit.
Ne pas prendre la décision à la place de l’autre - même s’il tarde et même s’il a de la difficulté à s’auto-décider.
Lui permettre de décider pour et par lui-même - pour qu’il ressente la force de sa dynamique personnelle, qu’il ressente la puissance - acteur de sa vie.
HISTOIRE N°2 - Histoire pour Monsieur E.
« La colère authentique est le deuxième plus beau cadeau d’intimité que nous puissions offrir à ceux que nous aimons… » Quelqu’un alors demande : « …et quel serait le premier ? »
« L’amour ! », sourit-il.
HISTORE N°1 - Histoire de Madame P.
J’ai une collègue qui en automne comme en hiver a le don de voir le coin de ciel clair dans une purée de nuages d’un camaïeu de gris. Je pourrais avoir envie de jouer et de m’amuser, voire de me moquer mais je me contiens pour l’accueillir dans sa perception. Je me dis que ses propos pourraient venir m’effleurer, me chatouiller ou me gratouiller à mon endroit, pile là où je ne regarde pas. Serait-ce l’expression de sa poésie, son monde intérieur ? Serait-ce une invitation pour moi ?
« Dans ma structure de personnalité, j’ai des séquences qui me conduisent à voir tout ce qui ne va pas - et ce, plus de 100 cent fois par jour - et en bon persévérant, pas question de faire une modification génétique pour devenir un mouton de plus ! Pire encore, je préfère partir en croisade !!!
« Voulez-vous échanger vos lunettes toutes pourries contre 2 barils de vive la vie ? »
« Ho, non madame, je garde ma vie toute frippée, sinon je ne me reconnaîtrais plus dans la glace ! »
« Changer, c’est voir le quotidien avec des yeux neufs » disent ceux qui m’ont formés de Palo Alto. Facile à dire !
Je peux focaliser sur tout ce qui ne va et « être presque heureux » et « être presque fier » et je peux muscler chaque jour le muscle de mon cerveau pour voir tout ce qui va bien et honorer la vie - la mienne et celle des autres.
Qui décident ? moi ou mon cerveau prisonnier de ses habitudes ???
Comment reprendre en tant que cocher de ma vie, les rennes pour guider mes chevaux et mon carrosse, réconcilier ce que je sais maintenant et ce que je veux faire de mon avenir personnel.
Comment enlever morceau par morceau cette armure toute rouillée.
Et avancer pas à pas.