Le droit à l’erreur
Puisque rien ne se gagne ou se perd, l’erreur est la contrepartie indispensable de tout gain obtenu lors d’un processus d’apprentissage.
L’erreur est le feed back d’une expérience.
Au sein de systèmes apprenants et d’organisations performantes, le droit à l’erreur accompagne le devoir d’apprendre. En effet, nous ne faisons que les erreurs qui nous sont utiles pour apprendre les leçons qui figurent à notre ordre du jour. Par conséquent, la meilleure façon de limiter la croissance d’une personne ou d’un système consiste à s’assurer qu’elle ne fasse jamais d’erreurs. Ainsi le système limite toute forme d’apprentissage.
Erreur ou... faute
L’erreur entraîne un acte pédagogique, un suivi, la faute génère quant à elle une action d’autorité, voire une sanction.
L’erreur renvoie à la compétence et le collabrateur peut ne pas la maîtriser, la faute renvoie à son comportement et le collaborateur se doit de le modifier.
L’erreur est involontaire au sens où le collabrateur n’a pas su comment faire, la faute est volontaire au sens où le collaborateur n’a pas respectée une règle préalable.
L’erreur devient une faute
Pourtant, la frontière entre l’erreur et la faute n’est pas si aisée à définir. Il n’y a pas d’erreur ou de faute en soi, mais toujours par rapport à des valeurs, des normes et des règles et, dans de nombreuses situations, le cadre des règles n’est pas tant formalisé.
En entreprise, la faute est l’erreur commise soit volontairement pour nuire, soit involontairement à force de répétition et occasionnant des préjudices importants pour l’organisation - ses biens, ses salariés ou/et ses clients.
Initiatives, délégation et droit à l’erreur
Reconnaître le droit à l’erreur de ses collaborateurs signifie qu’ils savent qu’ils n’encourent pas de sanction s’ils signalent une erreur dont ils sont l’auteur. Si ce droit n’existe pas pour se protéger, le collaborateur ne prendra pas de responsabilités, ni d’initiatives. Par peur de sanction, en cas d’erreur, il peut même chercher à cacher ou à tricher.
Bien sûr le droit à l’erreur n’est pas le droit aux erreurs nombreuses et répétées.
Le droit à l’erreur implique de la nommer, la partager, la questionner quand elle se produit, et implique également, le devoir de la traiter pour qu’elle ne se reproduise pas.
Du point de vue du manager
Lorsqu’un membre de votre équipe vous signale une erreur, vous pouvez lui en savoir gré !!!
Donnez l’exemple et reconnaissez vos propres erreurs, vous n’en serez que plus crédible et gagnerez l’estime de vos collaborateurs.
Nier ces erreurs discréditent.