La bonne nouvelle ? La nativité ?

Est-ce l’expérience intime et bouleversante que nous pouvons faire devant la beauté et le mystère de la vie et du monde ?
Est-ce la nature ? La terre qui contient les germes de l’hiver, les fleurs du printemps, les fruits de l’été ? l’énergie qui abonde ?
Est-ce la famille rassemblée autour de grand-mère ? Est-ce la fraternité ? le lien qui nous unit à tout et tous ? une rencontre féconde ?
Est-ce d’avoir survécu à une année bascule ? Est-ce toutes nos transitions ? nos apprentissages ? nos pertes et nos succès qui se confondent ?

Est-ce l’expérience non pas de l’unité parfaite mais au contraire de nos assemblages imparfaits qui se cherchent dans les méandres du langage - un face à face authentique et sincère ?
Est-ce la lumière ? Est-ce nos ombres sans lesquels il n’y aurait pas de lumière ?

Alors moi je décide de célébrer la JOIE - la véritable joie - celle que je choisis quelles que soient les turpitudes de la vie - celle que je décide de voir - celle qui me fait grandir.
Celle qui nous permet d’être un peu plus nous-même - plus ouvert, plus confiant, plus libre.

La joie, différemment du divertissement n’esquive pas le réel. Elle n’ignore rien de la cruauté des choses. Elle se décrète quel que soit le contexte. Ni optimiste, ni pessimiste, je peux regarder le monde tel qu’il est et conserver avec courage et conscience mon enthousiasme à l’égard des moments heureux.

La joie est comme un appel à la vie, un canal pour infuser et diffuser une énergie de paix, une manière de donner du sens et de sacraliser la beauté de l’instant pour qu’il reste graver à jamais.

C’est cette joie profonde et cette gaieté rieuse que j’ai envie de mettre au coeur de l’étable, au coeur de la table et au centre de nos coeurs dans la chaleur de nos existences.

Je vous souhaite le courage de la joie pour célébrer Noël et de faire de vos familles des lieux vivants et ouverts.