OSER LA CONFIANCE - SUITE
L’entreprise est un vaste chantier de progrès permanent où chacun peut proposer et s’engager malgré la charge de travail et les soucis économiques.
L’essentiel est de créer les conditions pour que nous puissions donner le meilleur.
OSER LA CONFIANCE – PAS SI FACILE !!!
Donner de l’autonomie, la liberté qui va permettre la croissance des personnes, c’est aussi prendre le risque de l’erreur, de l’accident, de l’incohérence.
Pourtant l’enjeu est de passer de la logique de l’ordre et de l’obéissance à la logique de co-construction et de co-responsabilité qui fondamentalement est source de richesse et d’énergie vitale.
Pour paraphraser Stephen Covey… « Pour avoir des œufs d’or, il faut d’abord rétablir la santé de la poule. »
Pour installer la confiance 3 aspects sont à prendre en compte :
1. Ce qui est primordial quelles que soient les traversées, c’est le langage de VERITE – que ce soit sur le plan technique, financier, commercial, syndical, sur les problèmes de licenciement ou les problèmes de production, les enjeux et les défis.
Aucun sujet n’est tabou.
Le fait que les problèmes soient posés clairement est l’occasion pour les personnes de prendre conscience et de se responsabiliser. C’est ce langage de vérité accolé à des messages de confiance dans la capacité des gens à être réalistes, responsables, motivés et engagés personnellement qui contribue à mettre les acteurs de l’entreprise dans une relation de parité et favorise la mise en mouvement.
2. Il importe d’identifier chemin faisant le niveau de performance de chacun et de faire prendre conscience aux gens de leur niveau actuel et de leur niveau potentiel, générer un réenchantement, un rêve. Le fait de créer cet espace du possible ouvre un espace de parole, de motivation. Ainsi mise en face de leur PUISSANCE potentielle, les personnes sentent qu’on leur fait confiance, qu’on est à leur disposition pour les aider à mobiliser leurs propres ressources – au service des personnes.
La confiance monte en même temps que le niveau d’énergie.
L’attitude du dirigeant ou du manager, accompagnateur du changement consiste alors à engendrer une dynamique de créativité, de résolution de problèmes, de communication entre les personnes, de satisfaction dans le travail en équipe et de reconnaissance pour chacun en tant que personne et pour sa contribution.
3. Le fait d’établir la confiance crée une relation et un espace qui permettent à la volonté et à la création personnelle d’émerger. Il s’agit alors de savoir SE RETIRER.
Le management gagne à ne pas avoir trop d’idées, même à se méfier d’avoir des idées, car avoir des idées à la place des autres, c’est empêcher les autres d’en avoir, faire à la place des autres, c’est empêcher un apprentissage.
Inviter les gens à avoir des idées reste malheureusement une attitude paradoxale, car souvent le dirigeant ou le manager a trop tendance à récupérer les idées des autres pour se les approprier.
L’enjeu est de « Appeler plutôt qu’imposer. Ecouter plutôt que de parler » – questionner plutôt que de savoir.
Pas jouer les « Monsieur-je-sais-tout » mais se positionner dans « je ne sais pas ce qu’il faut faire, c’est vous qui allez me le dire. »
Ainsi la puissance de chacun peut s’exprimer et le dirigeant ou le manager peut ALLER VERS son rôle de stratège, rassembleur et mobilisateur autour d’un sens et d’une vision partagée, focalisé sur les processus pédagogigues et les processus d’accompagnement.