Cet abcd’aire n’est pas un glossaire exhaustif du coaching. Il est probablement perfectible. Il représente cependant un certain état d’esprit, ce à quoi je crois et donne à voir de ma pratique - ce que je fais. Il est vraiment conçu, comme tout ce site, comme un espace de partage. Il fait profondément échos à mes valeurs
RESPECT - ENGAGEMENT - ACTION.
A comme... Accompagnement d’une personne ou d’une équipe, Alliance, Accord, Ambition, Apprentissage, Affirmation de soi,
Mon travail d’accompagnement consiste à faire alliance avec une personne (ou un groupe de personnes) et trouver un accord à partir d’une ambition, pour créer un nouveau contexte d’apprentissage.
Il s’agit de faire autrement - sécuriser pour expérimenter, développer l’affirmation de soi, l’estime de soi et la confiance en soi, tout en développant son efficacité, ses performances, ses talents.
Je suis là comme garant du cadre, témoin attentif, respectueux et confiant… éveilleur, supporter et entraîneur.
B comme... Bienveillance,
Il s’agit de créer et d’entretenir cet espace de bienveillance, de compréhension et de respect mutuel - sans jugement - qui est à la base du travail de développement.
C comme... Contrat, Coach, Contribution, Créativité, Choix, Conscience, Confiance, Co-construire, Confrontation, Courage,
Le contrat du coach, ma contribution, c’est d’accompagner le développement, distinguer ce qui va bien - les points de stabilité (ce qui est à amplifier et à ancrer) et les zones de soucis, c’est-à-dire les changements souhaités.
A partir des objectifs clarifiés, mon intervention est centrée sur « le premier pas », c’est-à-dire ce qui est le plus simple, ce qui demande le moins d’énergie à investir et qui va déclencher ce qu’on appelle l’effet dominos ou l’effet avalanche.
Au fur et à mesure des séances et des séquences, le travail consiste à développer la créativité, mettre en perspective de nouvelles options, des nouveaux choix en conscience et en confiance, co-construire les changements que la personne est prête à engager.
La confrontation, c’est-à-dire l’art de communiquer la perception d’une incohérence entre les paroles et les actes est une des composantes de la démarche et peut nécessiter un certain courage, le courage de dire et le courage d’entendre.
D comme … Démunition, Décision,
La dé-munition, c’est une impasse, c’est quand « je sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien », cet état qui conduit si souvent - à condition de l’accepter et de le partager - à une nouvelle décision majeure au service de l’évolution, voire de la transformation d’une relation.
E comme… Ecoute, Empathie, Emotions, Energie,
L’écoute, c’est d’abord la capacité de se taire, puis de prêter attention à cet ensemble des dits et des non-dits -l’empathie étant la qualité d’écouter et de comprendre avec le cœur la personne dans son contexte relationnel, d’accéder à son monde intérieur, la palette de ses émotions, lui permettre de les identifier et de les utiliser comme un vecteur d’énergie, au service de ses actions.
F comme... Fragilité,
La fragilité est indissociable de la puissance. Si je ne permets pas à mon client de saisir là où il est fragile, sa zone de vulnérabilité, cela empêche le progrès et surtout peut conduire à des voies sans issue que sont l’impuissance ou pire encore la toute-puissance.
G comme… Générosité, Gratitude, Grandir,
La générosité, c’est ce fonds branché côté cœur qui permet l’ouverture, l’accueil véritable d’une personne, la gratitude que l’on ressent, qui aide à grandir.
H comme... Humour, Hermès,
« Face au monde qui change, mieux vaut penser le changement que changer le pansement » !
Pierre Dac
Hermès est le dieu de la communication au sein du panthéon des dieux grecs. Conscient que la communication portée par le verbe cache autant qu’elle n’affirme ou ne révèle, Hermès est aussi le dieu du paradoxe. D’où le mot « hermétique » pour ce tout ce qui est incompréhensible ou inaccessible. Pour appuyer sa dimension foncièrement paradoxale, Hermès est aussi le dieu des voyageurs comme celui des voleurs qui détroussent les voyageurs. Il est le seul dieu grec capable d’aller en enfer comme au paradis et d’en revenir. Comme la communication, il est chez lui partout. Chez les Romains, il devient Mercure, aussi très cher protecteur des alchimistes. Il est manifestement le dieu de la transformation.
I comme… Innover, imaginer, interfaces,
Innover, c’est l’art de faire du neuf avec du vieux, savoir "sortir du cadre" et créer du nouveau. L’innovation consiste en effet à faire totalement autrement avec ce que l’on a déjà. L’innovation et la réussite appartiennent donc à ceux et celles qui savent transformer leur cadre de références pour voir et saisir des opportunités là où les autres ne perçoivent que des problèmes et des ennuis à éviter.
"Si tu avais une baguette magique… à quoi tu voudrais aboutir ?"
"Si tu te mets à imaginer ta situation dans 6 mois, qu’est ce que tu as fait ?"
Il s’agit d’investir les espaces inexplorées, les interfaces, les vides.
J comme… Jeu,
C’est le jeu qui conduit à la créativité, le plaisir de chercher, concevoir, co-construire, co-développer, le plaisir de réussir ensemble, une des 3 clés du leadership : l’autorité, l’empathie et le jeu.
Les jeux font référence aussi … à des stratagèmes structurés et inconscients par lesquels une personne ou un groupe entame un échange ou une série de transactions dont l’aboutissement prévisible est négatif pour les parties concernées.
Ce type d’échange stérile et répétitif est généralement reproduit comme une habitude au sein de la relation avec le coach qui possède ainsi d’excellents indicateurs et de nombreuses pistes de travail avec son client.
L comme... Limites, Leviers,
Tout travail d’accompagnement, qu’il soit individuel ou collectif, vise à développer la conscience de ses zones de force et la lucidité de ses faiblesses et de ses limites.
La démarche de coaching consiste à identifier les actions qui permettront les premiers pas dans les apprentissages, les leviers qui permettront les retournements.
Stratégiquement, une action relativement facile ou envisageable peut servir à préparer la mise en œuvre d’une ou de plusieurs autres actions perçues comme beaucoup plus difficiles. Il est intéressant de demander à son client en quoi une de ses actions ou stratégies peut servir de levier pour envisager des développements parallèles sur d’autres axes et atteindre des objectifs plus ambitieux.
M comme... Motivation, Moyens,
La réelle motivation humaine est interne.
Comme pour l’autonomie, la responsabilité, l’épanouissement… la motivation ne peut être artificiellement provoquée chez une personne sauf si l’on croit avoir à faire à des objets. Les leviers de motivation correspondent à des besoins profonds qu’il s’agit d’identifier et de respecter immanquablement.
« Avec des moyens « moyens », on peut peu ». La perception qu’il faut beaucoup de moyens pour accomplir des résultats performants est sans doute vrai s’il manque le seul moyen essentiel qui permet de déplacer des montagnes : la motivation.
N comme… Naturel,
Les comportements généralement considérés comme naturels par une personne, un groupe ou une organisation, sont plus souvent des habitudes personnelles ou collectives apprises, auxquelles ils s’identifient, mais qui ne sont pas naturelles du tout. Les comportements réellement considérés comme naturels sont limités aux instincts comme ceux de se nourrir, de se défendre, de communiquer, de respirer, de sucer, …
Presque tous nos comportements sont appris. Pour changer ces habitudes comportementales devenues "naturelles", il suffit généralement d’en rôder de nouvelles, afin de les considérer peu à peu comme naturelles.
O comme…Objectif, Opportunité, Objectivité,
La démarche coaching se formalise sur la base de but ou de cible à atteindre. L’objectif est la forme virtuelle d’un résultat que l’on imagine lorsque l’on en est encore loin. Malheureusement un objectif est souvent perçu comme un plafond presque inatteignable alors qu’il est bien plus ambitieux de le visualiser comme le plancher d’un étage supérieur, comme le tremplin probable d’une étape ultérieure.
En général, il semblerait que plus un processus de fixation d’objectifs est standardisé et déployé au sein d’une entreprise, plus celui-ci devient peu à peu un rituel administratif très coûteux en temps et en énergie et vide de sens.
En coaching, il est régulièrement constaté que lorsque l’on accompagne les personnes et les équipes à définir et atteindre leurs propres ambitions, celles-ci dépassent largement celles de leur direction.
La démarche de coaching telle que je la décline est davantage centrée sur l’opportunité plutôt que le problème, sur l’apprentissage plutôt que sur l’erreur, sur l’expérience plutôt que sur la théorie.
L’objectivité est quant à elle, l’Illusion pseudo scientifique qui voudrait qu’une personne soit capable de percevoir la « vraie » réalité sans jamais l’interpréter. Parodoxalement, si nous sommes réellement objectifs, nous devons immédiatement reconnaître que l’objectivité n’existe pas.
P comme... Processus, Projet, Puissance, Pouvoir, Paradoxe,
La spécificité de mon métier, ce n’est pas d’être centré sur le QUOI « ce que fait mon client » - que ce soit une personne ou une équipe - mais sur « comment il le fait » et comment il s’y prend dans la relation, le processus. Il s’agit d’être centré sur ce qui se passe dans le moment présent et dans ce qui se joue dans la systémie. Chacun peut alors percevoir sa propre justesse et sa propre puissance et peut développer un nouveau projet.
« La puissance serait à l’être, la force intrinsèque, ce que le pouvoir est au faire, la force appliquée ». Il est à noter que dans de nombreux métiers de développement personnel et de communication, le concept de puissance est souvent valorisé au dépend de celui de pouvoir, comme si paradoxalement, en passant à l’acte, la puissance perdait de sa noblesse.
Le paradoxe étant une incohérence, une contradiction sans issue - assimilable à un « double lien » ou à une « double contrainte ».
Q comme... Questionnement,
L’art du questionnement en coaching n’est pas de procéder à un interrogatoire mais de poser la bonne question qui interpellera et créera le vide, c’est-à-dire le silence… la réflexion, la motivation, puis la réorganisation du système de pensée. D’un point de vue technique, ce questionnement n’est pas « orienté passé » - comme cela peut être le cas dans le cadre d’un travail thérapeutique ou historique (recherches des causes, d’un dysfonctionnement, justification de la situation…) mais axé sur le futur, inconditionnellement tournée vers l’action, « orienté solutions ».
R comme… Réflexion, Ressources, Rêver, Résultats, Report, Rupture,
Réflexion, c’est le temps que l’on se donne à penser, à mobiliser nos ressources, à rêver, à imaginer en amont de l’action et des résultats visés.
C’est aussi le report, ce temps que l’on prend à reporter chaque jour la décision qu’on sait être la bonne, essentielle, indispensable à notre réalisation, notre accomplissement et qui contient la rupture de schéma.
S comme... Stabilité, Système, Sens, Supervision,
« Il n’y a pas de changement sans stabilité, ni de stabilité sans changement ». Avant de créer le mouvement, il est indispensable de repérer ce qui est stable, ce qui va servir de point d’appui pour la personne dans son système.
L’approche système appelée également « management de la complexité » propose de se centrer sur les interfaces, c’est-à-dire sur les relations entre les entités au sein des systèmes et entre les systèmes plutôt que sur les entités elles-mêmes.
Mon métier de coach repose sur une certaine capacité de conscience et sur l’utilisation et l’exercice des 5 sens comme canaux d’informations. Chacun de ces sens est disponible à son stade primaire et se prolonge à un niveau supérieur.
L’intuition étant ce que l’on appelle notre 6ème sens.
Cet ensemble très entrainé constitue une forme d’intelligence « l’intelligence émotionnelle » contenue chez un coach bien exercé.
Mon rôle est d’écouter, voir et sentir ce que mon client ne perçoit pas, ce qu’il méconnaît, ses zones d’ombres et d’inconnu. La supervision est ce qui me permet de découvrir ce que moi, je ne vois pas, mon « angle mort » en quelque sorte. Sur le plan psychologique, c’est l’exploration de l’espace de mes propres zones de fragilité, c’est-à-dire voir en quoi le client me confronte à mes propres limites et m’amène à progresser. C’est donc un processus indispensable et obligatoire pour rester toujours à ma juste place et dans ma juste puissance.
T comme…Temps, Témoin, Trajectoire, Transfert,
"La seule chose qui met du temps, c’est le temps qu’on met."
En approche système, la gestion du temps - malgré toute les formations dédiées au sujet n’est pas une affaire individuelle mais collective et culturelle, liée à la capacité des systèmes à déléguer.
On peut constater par ailleurs, qu’il faut paradoxalement prendre son temps pour en avoir, en perdre pour en gagner, en donner pour en recevoir et qu’il échappe toujours à ceux qui lui courent après. Il est probable que celui qui n’a jamais le temps n’est pas à sa place.
Prendre le temps d’être témoin attentif, respecteux et confiant du parcours d’une personne, c’est donner à cette trajectoire toute la valeur qu’elle mérite. Lors de rites de passages importants au cours d’une vie d’adulte, il est coutumier dans de nombreuses cultures de s’adjoindre la présence d’un ou plusieurs témoins. Le métier de coach consiste à être ce témoin.
En tant que témoin et partenaire, le coach est pris à partie par son client et doit être conscient des transferts qui s’opèrent dans la relation - le transfert étant cette dynamique de projection qui consiste à superposer sur une relation ou sur un ensemble de relations d’actualité les caractéristiques d’une relation ou d’un ensemble de relations issues du passé. Par conséquent, le coach est amené à vivre pour lui-même dans l’espace du coaching des situations transférentielles : les acteurs remettent en œuvre ensemble au temps présent des perceptions et des comportements issus de leurs relations passées.
V comme… Valeurs, Vide, Vie,
Le socle des valeurs, c’est le socle des croyances et des références qui sous-tendent l’action qui peut constituer le fonds du projet commun. Quand elles sont promues et affichées dans les organisations, il reste dans un principe d’exemplarité à les incarner et à les décliner à tous les niveaux sur le terrain au quotidien. Concrètement, il peut y avoir un grand décalage - un grand vide - entre ce qui est dit et ce qui est fait , entre les mots et les pratiques.
Lorsque le coach œuvre au sein d’un système, il lui est très utile de se concentrer sur les espaces, les interfaces - le vide - les manques entre les membres de ce système.
De même en coaching individuel, les temps de silence et de vide sont des temps extrêmement favorables pour le client qui cherche sa solution et réorganise sa mozaïque. Le développement de la performance individuelle et collective, le développement du potentiel humain et l’expression de cette potentialité s’effectuent justement dans les interfaces.
De cet investissement, naît une nouvelle forme, plus de projets, plus d’interactions, et probablement plus de vie.
Z comme… Zéro,
L’approche « base zéro » est une stratégie extrêmement créative et générative qui permet souvent de remettre en question de vieilles habitudes de pensée et de comportement, relativiser le poids des histoires du passé et mettre en perspective un nouveau départ, un nouveau cycle.
C’est l’idée de bâtir entre partenaires un projet d’avenir, faire comme s’ils n’avaient aucun moyen, ni aucune habitude héritée du passé afin de partir de rien ou de « zéro ».
« Si vous pouviez repartir à zéro, quelle serait votre décision aujourd’hui ? ».
« Si vous faites abstraction de ces contraintes, quelle serait votre solution idéale ? »
« En supposant que rien ne puisse vous empêcher de déployer votre potentiel dans de nouvelles directions, quelle est le domaine d’activité qui vous motive le plus ? »
« Qu’est-ce que souhaitez vraiment faire de votre avenir ? »