Articles : L’EPREUVE DE LA PERTE

L’EPREUVE DE LA PERTE

26/02/25

Il existe une douleur particulière dans les adieux qui ne sont jamais prononcés. Ce n’est pas tant la séparation qui pèse, mais le silence qui s’ensuit - ces questions sans réponses, ces instants suspendus, cette partition inachevée. En effet, ces départs voilés d’ambiguïtés nous plongent dans un brouillard d’émotions, un nuage de pollutions, une flaque de ressentiments, un va-et-vient incessant entre ce qui fut et ce qui aurait pu être.

L’absence d’explications devient une blessure invisible, un poids silencieux que l’on porte avec nous. Pourtant, au creux de cette souffrance, une invitation se dessine : non pas seulement, celle de pleurer... mais aussi, celle de grandir - mûrir et s’accomplir.

La vie ne nous offre que rarement la clôture que nous désirons. Le cœur humain aspire à la certitude, à des fins bien définies qui nous permettent d’avancer en sécurité. Nous cherchons des raisons, convaincu-e que la clarté apaisera notre douleur. Mais quand quelqu’un part sans un mot, le récit reste inachevé, et notre esprit s’emballe dans le vide à combler. On rejoue les conversations, on scrute les souvenirs, on se questionne sans fin... Etait-ce quelque chose que j’ai dit ? Etait-ce quelque chose que j’ai fait ? Était-ce inévitable ?

Pourtant, la vérité, c’est que tout n’est pas fait pour être compris sur le champ. Certaines histoires s’achèvent brutalement, nous laissant face à l’ambiguïté. Cela peut sembler une trahison, une injustice... Pourtant, chaque adieu, qu’il soit parlé à voix haute, murmuré ou silencieux, porte en lui un enseignement - prendre notre notre part de responsabilité... et trouver la paix dans le présent, malgré les ombres du passé.

Du plus haut de l’antiquité, les philosophes nous rappellent cette quête de sens face à l’incertitude. Certains nous enseignent que si nous ne pouvons contrôler les actions des autres, nous pouvons choisir notre réponse... D’autres dans leurs méditations, invitent à trouver la tranquillité en nous, les yeux clos, le regard tourné à l’intérieur... D’autres encore, nous mettent en garde contre les attentes, affirmant que beaucoup de nos souffrances viennent non pas des événements eux-mêmes, mais de notre attachement à ce que nous croyons qu’ils devraient être...

Les adieux sans réponse nous poussent à l’introspection. Ils brisent l’illusion du contrôle et nous rappellent que la véritable clôture ne dépend pas des autres. L’important n’est pas de comprendre pourquoi quelqu’un est parti, ou ce qui a mal tourné, mais d’apprendre à relâcher ce besoin de savoir, intégrer l’impensable et l’improbable, pratiquer l’art délicat, non pas de la résignation mais de l’acceptation.

Ce processus est loin d’être facile. Il exige de nous que nous nous asseyions avec notre grabat, sans le baume d’une résolution - au contact de nos émotions et de nos besoins. Il demande une forme de pardon, non pas pour celui qui est parti, mais pour nous-même : pardonner les moments où nous avons douté de notre valeur, où nous avons ressassé et siphonné notre énergie en revisitant 10 fois, 100 fois, 1 000 fois cette même histoire - celle que nous ne pouvons changer.

Evidemment, la douleur d’un départ irrésolu ne disparaît pas du jour au lendemain. Elle fluctue et nous enseigne la patience. A force de répétition, l’histoire s’use, ses contours s’adoucissent. Les questions en suspens perdent leur urgence et le silence cesse d’être une blessure pour devenir un espace - un espace de transformation où nous réapprenons à nous faire confiance, à croire en notre capacité à naviguer dans les incertitudes et les méandres de la vie.

Un adieu sans réponse nous pousse à chercher en nous-mêmes, ce point intact de tranquillité immuable et à découvrir que nous sommes - suffisants et entiers - même sans les explications que nous pensions indispensables.

Alors, que retenons-nous de ces fins silencieuses ? Peut-être cette vérité essentielle que nous ne sommes pas définis par ce que nous avons perdu, mais par la manière dont nous nous relevons. La force et la grâce d’avancer sans réponse, le courage de guérir sans résolution – voilà des victoires silencieuses, témoignages de la profondeur de notre résilience et de la densité de vie qui circulent en nous.

Chacun à son rythme pourra décider de fermer le livre d’histoires pour en écrire d’autres et l’espace de l’écoute thérapeutique pourra aider à se remettre en mouvement parce qu’il arrive « un temps où j’en ai assez d’en avoir assez de souffrir. »

ALORS JE VOUS SOUHAITE DE VOUS HÂTER DE VIVRE ET DE CONCEVOIR CHAQUE JOUR COMME UNE VIE ENTIERE.









CRÉATRICE DE RÉUSSITES
Ma mission : mobiliser les ressources, booster l’énergie, provoquer l’action, générer le mouvement… une évolution... une transformation

Véronique Lauvergeat, Coach à Orléans et à Paris
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