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Jeu psychologique perdant-perdant - le triangle de Karpman

JEU PSYCHOLOGIQUE PERDANT-PERDANT :
LE TRIANGLE RELATIONNEL DE KARPMAN

Nos relations s’expriment parfois comme une sorte de Série B sinistre et même violente où, en fonction des circonstances et des interlocuteurs, chaque protagoniste adopte inconsciemment un rôle dramatisé à souhait.
Ces rôles relationnels théorisés par Karpman se retrouvent curieusement schématisés dans les… contes de fées ou les dessins animés : le persécuteur (la sorcière de Blanche-Neige, Cruella), la victime (Cendrillon ou Caliméro) et le sauveur (le prince ou Zorro).

Un jeu relationnel sinistre… et épuisant pour tous qui conduit inéluctablement à un perdant-perdant.
En fonction des contextes et au cours d’une même conversation, nous pouvons à la suite endosser les masques de dominant, de victime ou sauveur.
Ces rôles bloquent les systèmes et bloquent évidemment l’évolution des relations et des personnes - tant dans les entreprises que dans nos constellations familiales.
Aucun n’est meilleur ou pire qu’un autre. Ils se nourrissent d’un mélange de peur et de manque d’estime et de confiance en soi, abîment les personnes et entament considérablement leur potentialité.
Ils sont souvent calqués sur les modèles relationnels bien connus de notre enfance, transmissibles de génération en génération dans une logique de toute-puissance.
Ils peuvent générer beaucoup de stress et d’angoisse et engloutir des quantités d’énergie.

QUE FAIRE pour faire face à ce jeu psychologique très répandu :
Apprendre à repérer le rôle que nous jouons et le masque que nous portons. Prendre notre vraie place dans la relation pour se respecter, se faire respecter et être respecté.
Apprendre à identifier le fonctionnement habituel de nos interlocuteurs pour éviter de rentrer dans leur jeu. Développer son assertivité.
Développer une relation partenariale – l’altérité, la parité, une position adulte. Prendre sa part dans la relation - donner le mode d’emploi, son mode de fonctionnement et ses règles.
Se focaliser sur tout ce qui va bien plutôt que sur ce qui va mal et… sur le projet de service ou d’entreprise plutôt que se focaliser sur une personne.
Arrêter de diaboliser ou de traquer et renvoyer chacun à ses responsabilités. Poser un cadre, les règles, les limites – mettre en place un contrat.
Prendre ses responsabilités et se positionner dans son rôle, sa fonction, sa mission et siffler les hors-jeux, confronter si nécessaire, rompre le contrat et se séparer si nécessaire.
Déveloper l’amour et l’estime de soi pour cesser définitivement la maltraitance.

Triangle et relations professionnelles
Dans le champ professionnel, ce jeu est rendu encore plus compliqué du fait des positions hiérarchiques qui conduisent bien souvent le manager à la toute-puissance et à la manipulation et le collaborateur à la soumission et la victimisation dans des relations souvent asymétriques.

Voici trois portraits tout à fait schématiques de nos héros (ou anti-héros) du jour.
Attention, il ne s’agit pas de nous auto-flageller en se disant qu’alors tout est de notre faute. Il faut deux personnes pour bâtir une relation. Chacun a sa part de responsabilité et ne peut agir que sur elle-même.

1- Le persécuteur : Cruella nous voilà !!!
Le persécuteur a besoin de dominer. Il construit son estime de lui aux dépens de l’autre.
Pour cela, il établit les règles, décide, dirige, impose et corrige à la moindre erreur.
Il ne pardonne pas le plus petit écart, ni la moindre erreur et n’hésite pas alors à tenir des propos désobligeants, dévalorisants, voire humiliants, à faire des critiques destructrices, à mettre son interlocuteur en position d’infériorité, à manipuler, à culpabiliser.
Insultes, menaces, harcèlement, colère peuvent faire partie de son attirail de parfait petit persécuteur.
Ne nous y trompons pas, notre épouvantable persécuteur cache une personne pétrifiée de trouille face aux relations.
C’est souvent un sauveur déçu qui, ne sachant plus comment s’y prendre, emploie la manière forte, ou une victime qui a décidé de se protéger ou de se venger.

2- Le sauveur : Zorro est arrivé !!!
Le sauveur se construit une image acceptable de lui-même en volant à la rescousse de la veuve et de l’orphelin avec altruisme et générosité.
Plutôt sympa, à première vue, non ?

Le problème, c’est qu’en réalité, pour être bien, il a besoin de quelqu’un qui va mal. La détresse d’autrui le touche et provoque un mal-être chez notre Zorro, ce qui le pousse à intervenir dans la vie d’autrui. Il est plein de bonnes intentions -persuadé qu’il DOIT aider et se positionner en protecteur, conseiller, expert, justicier… y compris quand on ne lui a rien demandé..
Malheureusement, ce rôle est infantilisant pour l’interlocuteur, qui va finir par prendre ses jambes à son cou, laissant notre Zorro tout déçu devant l’absence totale de reconnaissance, ce qui peut le pousser à devenir persécuteur ou victime à son tour.

3- La victime : Cendrillon, Caliméro et compagnie…
Le rôle de victime est très fréquent. Attention, ne confondons pas le rôle relationnel de victime avec le statut (victime d’un accident, d’un cambriolage…)
.
Notre victime, c’est Cendrillon ! Elle a le sentiment que ce qui lui arrive n’est pas de sa faute. Elle subit les circonstances et les personnes négatives à son égard.
Elle a souvent l’impression d’être agressée, manipulée et de rester impuissante. Elle a tendance à se sur-adapter et se soumettre. Elle peut alors se laisser diriger, mener contre son gré - sans rien dire ou en se plaignant à des tiers, sans jamais oser nommer à qui de droit.
La victime cède sa part de responsabilité dans la relation à son interlocuteur. Elle subit et se tait. C’est un rôle fortement encouragé par l’éducation, le respect de la hiérarchie. « On DOIT écouter ses parents, professeurs… sans répondre, poussant ainsi à subir sauveurs et persécuteurs sans moufter.
Si l’on reprend l’exemple de Cendrillon, c’est aussi un rôle faussement confortable : la personne attire l’attention sur elle et évite la remise en question. Ce jeu révèle que notre victime s’accorde assez peu de valeur.

A force d’échouer dans ce jeu vicieux, certains font tomber les masques.
Les plus courageux conscients et épuisés se remettent en cause et casse ce terrible mécanisme d’échec - se confrontent, énoncent, voire dénoncent. D’autres quittent stratégiquement le paquebot pour se réaliser ailleurs et autrement - attentifs aux risques de répétition… mais certains autres voulant maintenir un équilibre précaire, ruinent leur bien–être et parfois leur santé.

ET MOI,
Dans quel(s) rôle(s) je me reconnais ?
Quels rôles mes interlocuteurs jouent-ils ?

Qu’est-ce que je fais pour créer mes propres ruptures de schéma et reprendre les commandes de ma vie dans le respect et l’amour de moi ?
Dans ce que je vis au travail, quel est le lien avec mon histoire personnelle ?

Qu’est-ce que cette personne est venue m’apprendre ?

CRÉATRICE DE RÉUSSITES
Ma mission : mobiliser les ressources, booster l’énergie, provoquer l’action, générer le mouvement… une évolution... une transformation

Véronique Lauvergeat, Coach à Orléans et à Paris
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